
Perspectives trimestrielles sur l’allocation mondiale d’actifs | T3 2025
Paul Jackson nous donne son point de vue sur les allocations de portefeuille et les stratégies pour le troisième trimestre 2025.
Nous sommes convaincus que l’Afrique marquera l’histoire économique et d’investissement du siècle. Dans notre second rapport sur l'Afrique, nous soulignons les fondamentaux solides et attrayants qui pourraient définir les deux ou trois prochaines décennies pour le continent.
L'Afrique est un immense continent. Elle représente 23 % de la surface de la planète, 24,3 % des terres agricoles. Elle a la capacité d’être une importante source alimentaire.
L’Afrique abrite également l’une des plus importantes réserves de minerais au monde, détenant presque 90 % des réserves de métaux du groupe platine.
Selon nos calculs, l’Afrique hébergerait 30 % des ressources solaires mondiales. Toutefois ce pourcentage désigne uniquement le potentiel du continent, et en 2022 l’Afrique ne générait que 1,4 % de l’énergie solaire à l’échelle mondiale.
Cependant, la plus grande ressource disponible en Afrique est probablement son capital humain. Même si en 2020 le continent africain ne représentait que 15,0 % de la population mondiale en âge de travailler (15-64 ans), les Nations Unies estiment que ce chiffre atteindra les 41,4 % d’ici 2100, soit un pourcentage proche de celui de l’Asie, qui en 2020 représentait 61,5 %.
Dans ce rapport, nous analysons plusieurs indicateurs macroéconomiques généralement utilisés pour les pays en développement. Nous tenions également à souligner que l’Afrique a une opportunité unique de surpasser le reste du monde en matière d’utilisation des technologies dans la mesure où elle part d'un niveau très faible.
L'avantage démographique de l'Afrique, conjugué à son vaste potentiel sur le plan des énergies renouvelables et des technologies, ainsi que l'abondance de ses terres agricoles et de ses ressources minérales, pourrait faire de ce continent à la fois l'usine et le grenier du monde.
Remarques : L’ICH est mesuré par la Banque mondiale et il calcule comment le niveau de santé et d’éducation contribue à la productivité des travailleurs. Cet indice, compris entre 0 et 1, évalue la productivité d’un enfant né aujourd’hui en tant que futur travailleur, selon l’indice de référence d’une bonne santé et d’une éducation complète. Singapour est le pays ayant l’ICH le plus fort (0,88 en 2020), alors que la République centrafricaine affiche l’ICH le plus faible (0,29). L'Afghanistan (0,40) est le pays ayant l’ICH le plus faible en dehors de l'Afrique. Source : Banque mondiale et Invesco.
Même si l'Afrique fait face à plusieurs défis, à la fois internes et externes, nous sommes convaincus que les opportunités demeurent plus nombreuses. Si ces possibilités sont exploitées efficacement, nous pensons que l’Afrique pourrait marquer l’histoire de l’investissement au 21ème siècle.
Nous pensons que le changement climatique affectera les pays pauvres de façon disproportionnée. L’initiative ND-GAIN de l’Université Notre-Dame classe les pays par niveau de vulnérabilité et de préparation au changement climatique. Parmi les 185 pays analysés, seul un pays africain (l’île Maurice) se classe dans le premier tiers des pays résilients face au changement climatique. En revanche, la majorité des pays africains, soit 41 en tout, font partie des plus vulnérables.
Les pays africains contribuent pour moins de 3 % aux émissions cumulées de CO2 et leurs émissions annuelles de CO2 par habitant sont faibles par rapport aux moyennes mondiales et à des pays comme les États-Unis. Cela est dû à une industrialisation limitée et de faibles revenus, même si les émissions pourraient augmenter avec la croissance économique.
Grâce à ses abondantes ressources solaires et éoliennes, l’Afrique a le potentiel nécessaire pour se développer tout en émettant peu de carbone. Investir dans les infrastructures des énergies renouvelables pourrait positionner l’Afrique en tant que leader dans le secteur de l’innovation technique et créer des opportunités commerciales.
Il est crucial d’encourager l’Afrique à adopter les technologies renouvelables pour atténuer le dérèglement climatique et promouvoir la croissance économique. Les investissements du secteur privé à l'étranger et les aides gouvernementales joueront un rôle clé dans cette transition vers le développement durable.
Mis à part certains défis sur le front du changement climatique, l’un des défis principaux du continent africain est d’attirer les investissements. Nombre de pays africains se heurtent à des obstacles tels que les conflits, le manque de confiance ou l'insuffisance des cadres juridiques et des marchés financiers pour attirer les financements privés étrangers. Les récents coups d’État au Burkina Faso (deux en 2022), au Gabon (2023), Guinée (2021), Mali (2020 et 2021), Niger (2023) et Soudan (2021) illustrent ces difficultés.
L’implication de puissances mondiales telles que la Chine, la Russie, l’Europe et les États-Unis n'a pas toujours joué en faveur de l’Afrique. Le défi aujourd’hui est de transformer cet intérêt en résultat positif. C’est pourquoi les investisseurs étrangers doivent identifier le potentiel, la faisabilité et les risques associés aux investissements sur le territoire africain. La situation varie selon chaque pays, et l’objectif de ce document est de distiller l'information pour évaluer les sources de fonds potentielles (aides, financement multilatéral, ONG et investisseurs privés étrangers).
Vous trouverez ci-dessous notre top 10 des pays africains à surveiller. Ces jugements sont subjectifs, mais reposent sur les réalités économiques, institutionnelles, politiques et d’investissement d’aujourd’hui.
La liste est restée quasiment intacte depuis 2021, même si l’Angola a remplacé la Côte d’Ivoire cette année.
L’Afrique du Sud et le Botswana restent les plus haut classés, avec la Tanzanie passant à la 3ème place.
Certains pays ne figurent pas dans ce classement à cause de leur taille et de leur ressources naturelles, même s'ils possèdent les marchés financiers, sont ouverts aux investissements et ont le potentiel nécessaire. L’île Maurice en est un parfait exemple : une petite île avec une industrie touristique hors du commun, un haut niveau d’alphabétisation, d’utilisation de technologies et de compétitivité.
La Namibie, le Sénégal et la Tunisie ne sont pas inclus à cause de leur taille et de leurs limites en termes de ressources. Les 54 pays ont quelque chose à offrir aux investisseurs, mais le potentiel peut prendre du temps à se révéler au vu des réalités actuelles. Les situations peuvent changer rapidement et affecter le classement annuel.
Classement | Pays | Forces | Faiblesses |
---|---|---|---|
1 | Afrique du Sud | Taille, ouverture aux investissements | Aucun (dans un contexte africain) |
2 | Botswana | Ouverture aux investissements, stabilité | Ressources naturelles |
3 | Tanzanie | Taille, ouverture aux investissements | Contribution des ressources à l’économie |
4 | Ghana | Ouverture aux investissements | Démographie |
5 | Algérie | Taille, ressources naturelles | Stabilité |
6 | Zambie | Ouverture aux investissements | Finances publiques |
7 | Nigeria | Taille | Compétitivité |
8 | Maroc | Ouverture aux investissements | Contribution des ressources à l’économie |
9 | Angola | Taille, ressources naturelles | Ouverture aux investissements (et absence de place boursière) |
10 | Égypte | Taille, ouverture aux investissements | Finances publiques |
Source : Invesco. Selon notre avis sur l'attractivité relative des pays africains.
Ce fonds vise à soutenir les régions les plus vulnérables du monde dans leur adaptation aux effets du changement climatique. Il investit dans la dette publique et privée des marchés en développement, en ciblant des projets d’atténuation et d’adaptation au climat. (Contenu en anglais.)
L’Afrique abrite la plus large réserve de minerais au monde et possède un large potentiel pour produire de l’énergie à partir des sources renouvelables. Le continent pourrait être positionné à l’avant-garde du développement technologique à faible émission de carbone, et par la même occasion créer des opportunités commerciales. L’Afrique connaît également un avantage démographique, grâce à une population grandissante susceptible de propulser la croissance économique.
Le défi pour les investisseurs étrangers est non seulement de repérer les investissements potentiels, mais également d’évaluer leur faisabilité. Nombre de pays africains sont en crise, ou n’ont pas les cadres juridiques, institutions ou marchés financiers nécessaires pour attirer les fonds étrangers.
Nous avons eu recours à une série d'indicateurs pour dresser un tableau des forces et des faiblesses du contexte africain. Parmi eux : la taille, les ressources naturelles, le potentiel économique, la stabilité et l'ouverture aux investissements.
Nous présentons deux études de cas, l’Algérie et la Somalie, afin d’illustrer la valeur pratique de nos classements. L'Algérie obtient un meilleur score que la Somalie en raison de ses vastes ressources naturelles, de sa stabilité politique relativement meilleure, de sa technologie et de son éducation, entre autres.
Paul Jackson nous donne son point de vue sur les allocations de portefeuille et les stratégies pour le troisième trimestre 2025.
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