Titres à revenu fixe

Invesco Fixed Income : Perspectives mondiales des taux d’intérêt

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Points importants à retenir
La politique monétaire expansionniste et les mesures de relance budgétaire se poursuivront dans un avenir prévisible
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Nous nous attendons à ce que la Fed, la BCE et d’autres banques centrales des marchés développés maintiennent une politique monétaire très expansionniste.
Les banques centrales interviendront pour soutenir la reprise en cours et fixer un plancher pour les attentes inflationnistes
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La meilleure façon d’y arriver est par l’entremise d’une politique monétaire largement expansionniste qui réagit aux hausses réelles de l’inflation avec un certain décalage.
Nous croyons que la Fed reste déterminée à atteindre sa cible d’inflation moyenne
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Nous nous attendons à ce que la volatilité des taux se poursuive, car le marché remet en question l’engagement de la Fed à l’égard de sa cible d’inflation moyenne, mais nous croyons que les taux continueront de subir des pressions à la hausse et que la courbe des taux s’accentuera à mesure que l’économie se redressera.

La politique monétaire expansionniste et les mesures de relance budgétaire se poursuivront dans un avenir prévisible

Les politiques monétaires et budgétaires mondiales en contexte de pandémie ont été substantielles et devraient continuer de l’être. Nous nous attendons à ce que la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque centrale européenne (BCE) et d’autres banques centrales des marchés développés maintiennent une politique monétaire très expansionniste afin de soutenir la reprise en cours et de tenir compte des attentes d’inflation qui ont diminué au cours des dernières décennies. La meilleure façon d’y arriver est par l’entremise d’une politique monétaire largement expansionniste qui réagit aux hausses réelles de l’inflation avec un certain décalage. Nous croyons que les banques centrales considéreront – et devraient considérer – les récentes hausses de l’inflation comme étant transitoires.

États-Unis : sous-pondération. Lors de sa réunion de juin, le Federal Open Market Committee (FOMC) a reconnu l’amélioration de la situation économique et les récentes hausses de l’inflation. Dans l’ensemble, il a réitéré que l’inflation serait sans doute transitoire et que la reprise économique était en cours. Les récentes données sur l’inflation soutiennent l’opinion du FOMC voulant que les hausses de prix soient temporaires, car directement liées aux pénuries de main-d’œuvre et aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement attribuables à la COVID-19.

Nous croyons que la Réserve fédérale américaine (Fed) reste déterminée à atteindre sa cible d’inflation moyenne et qu’elle maintiendra les taux directeurs à des niveaux expansionnistes. Nous nous attendons à ce que la volatilité des taux se poursuive, car le marché remet en question l’engagement de la Fed à l’égard de sa cible d’inflation moyenne, mais nous croyons que les taux continueront de subir des pressions à la hausse et que la courbe des taux s’accentuera à mesure que l’économie se redressera.

Europe : pondération neutre. Malgré l’amélioration soutenue des perspectives économiques de la région, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de tenir le rythme accéléré de son programme d’achat d’obligations, qui s’élève à 100 milliards d’euros par mois, au moins jusqu’à la réunion de décembre. Elle a précisé que sa décision reposait avant tout sur l’incertitude persistante à l’égard de l’expansion économique et sur la nature temporaire de la hausse attendue de l’inflation à court terme.

Bien que cette approche prudente soit compréhensible, elle signifie que les émissions nettes d’obligations souveraines dans la zone euro, après les achats d’obligations, resteront négatives pour le reste de l’année. Par conséquent, nous nous attendons à ce que les taux obligataires dans la région et les écarts de taux dans les pays périphériques évoluent dans une fourchette étroite, malgré l’assouplissement des mesures de confinement et la forte dynamique de croissance dans la seconde moitié de l’année.

Chine : pondération neutre. Nous demeurons neutres à l’égard des obligations gouvernementales de la Chine continentale. Comme nous l’avons prévu depuis la fin de l’année dernière, la croissance économique de la Chine a été plus faible que prévu. La liquidité interbancaire a été relativement stable et la banque centrale a bien géré les attentes du marché au moyen d’opérations sur le marché libre. Toutefois, lorsque le marché réévaluera les hausses des taux et la réduction graduelle des mesures d’assouplissement quantitatif de la Fed au cours des deux prochaines années, les taux obligataires mondiaux pourraient s’en ressentir, ce qui risquerait de limiter à court terme le rendement des obligations chinoises.

Japon : pondération neutre. Les taux des obligations d’État japonaises ont reculé au cours du mois et la courbe des taux s’est accentuée entre les échéances de 10 ans et de 30 ans. Les taux des obligations d’État japonaises à 10 ans ont presque complètement compensé les ventes massives enregistrées depuis le début de l’année, les taux n’ayant augmenté que de 0,06 % pour l’année à ce jour, contre un sommet de 0,16 % à la fin de février1.

L’évolution des cours reflète en grande partie la baisse des taux obligataires mondiaux, qui semble dictée par les flux soutenus vers les titres à revenu fixe. Ces flux semblent avoir freiné les positions vendeur importantes prises par les investisseurs systématiques et discrétionnaires. Le Japon a également connu une reprise économique plus modérée qu’ailleurs, en raison de la flambée des cas de COVID-19 et de la lenteur du déploiement du vaccin. Il semble probable que les taux obligataires augmenteront au fil du temps, à mesure que la reprise mondiale se poursuivra et que les banques centrales mettront fin à leurs mesures expansionnistes.

Royaume-Uni : sous-pondération. La croissance et l’inflation dépassent actuellement les prévisions formulées en mai par la Banque d’Angleterre, ce qui donne à penser que la politique monétaire deviendrait plus favorable à un resserrement monétaire si la récente augmentation des cas de COVID-19 ne retarde pas la réouverture au-delà de juillet. Au Royaume-Uni, les taux à terme se rapprochent des taux à terme européens, qui nous semblent trop bas, compte tenu de la trajectoire inflationniste plus élevée.

Canada : surpondération. L’économie nationale s’ouvre lentement à temps pour l’été. Les secteurs des services devraient profiter de la demande refoulée pour les activités de loisirs. L’inflation des prix des produits de base a ralenti quelque peu, mais le commerce extérieur devrait encore contribuer à la croissance cette année. On s’attend à ce que la Banque du Canada continue de réduire progressivement ses mesures d’assouplissement quantitatif pour des raisons techniques à court terme, mais la demande étrangère et intérieure demeure forte pour les marchés locaux. Selon nous, l’accentuation récente de la courbe des taux offre une occasion de surperformance.

Australie : sous-pondération. Le marché des obligations gouvernementales australiennes a été le plus performant des marchés développés au cours du dernier mois, ce qui témoigne des positions vendeur et du fait que les achats du programme d’assouplissement quantitatif de la Banque de réserve d’Australie (BRA) dépassent le nombre de titres émis.

Toutefois, les taux obligataires auront bien du mal à chuter, car les solides données nationales font en sorte qu’il est de plus en plus probable que la BRA ne prolongera pas le contrôle de la courbe des taux au-delà d’avril 2024 et qu’elle passera à un programme d’assouplissement quantitatif plus modeste et plus souple. Bien que les taux des obligations gouvernementales australiennes soient susceptibles d’augmenter au fil du temps, il est possible qu’ils continuent de surpasser ceux des obligations du Trésor américain en raison de leur offre beaucoup plus limitée, même si la BRA réduit progressivement son programme d’assouplissement quantitatif.

Notes de bas de page

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    Source : Bloomberg L.P. Données du 1er janvier 2021 au 18 juin 2021.