Brian Levitt :
Bienvenue! Je suis Brian Levitt.
Jodi Phillips :
Et moi, Jodi Phillips. Aujourd’hui, nous parlerons du plafond de la dette. Jen Flitton est ici. Oui, je sais. Sujet de prédilection, n’est-ce pas? Jen est chef, Relations gouvernementales É.-U. à Invesco. Elle va nous éclairer sur les négociations qui se déroulent à Washington et nous dire ce qui va se passer selon elle. Puisqu’elle est ici, nous lui demanderons également ce qu’elle pense du contexte politique national et de la façon dont les choses pourraient se dérouler en 2024. Je sais que vous aimez toujours en avoir un aperçu, Brian.
Brian Levitt :
C’est un peu trop tôt.
Jodi Phillips :
C’est peut-être un petit peu trop tôt. Quoi qu’il en soit, êtes-vous prêt pour une autre crise du plafond de la dette?
Brian Levitt :
Je suis prêt. J’ai l’impression de la vivre déjà, même si j’espère que les nouvelles seront légèrement optimistes. Jodi, la vie est étrange lorsque l’on rafraîchit constamment son écran pour voir jusqu’où le taux des obligations du Trésor américain à un mois va monter. C’est ce que je fais actuellement.
Jodi Phillips :
Je vous comprends. Si vous ne savez pas si votre revenu vous sera versé, c’est logique de vérifier. Brian, que répondez-vous aux investisseurs qui se posent la même question?
Brian Levitt :
J’essaie d’être optimiste. Cela a été fait 86 fois depuis que John Kennedy a été président. Habituellement cela se fait sans incident, une simple formalité. Je crois donc que le plafond de la dette sera relevé. Je reviens toujours à ce que Churchill a dit au sujet des Américains.
Jodi Phillips :
Nous faisons toujours ce qu’il faut, mais seulement après avoir épuisé toutes les autres options. Je crois vous avoir entendu le dire dans un balado ou 10.
Brian Levitt :
Exactement. J’ai probablement besoin de nouveaux faits, mais nous continuons-
Jodi Phillips :
Non, restons fidèles aux classiques.
Brian Levitt :
Les mêmes choses se répètent sans cesse, donc j’y reviens toujours. Je dis aussi toujours que la volatilité des marchés ne sort pas de nulle part, elle surgit lorsque les politiques sont incertaines. C’est peut-être encore la même chose.
Jodi Phillips :
C’est vrai, mais c’est un peu ironique. Juste au moment où la politique monétaire devient un peu plus prévisible ou presque, la politique budgétaire devient incertaine.
Brian Levitt :
Pour peu de temps, espérons-le. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe un parallèle à faire avec le passé. Souvenez-vous, en 2011, l’aversion pour le risque avait été de très courte durée. Je pense toujours que c’est ironique – les titres du Trésor sont repartis à la hausse. Il y aura peut-être un défaut de paiement, alors achetons ce qui risque d’être en défaut de paiement. Les obligations du Trésor se sont donc redressées et, au bout du compte, cela offrira aux investisseurs une occasion d’achat au début d’un nouveau cycle.
Jodi Phillips :
Très bien. Sur ce, laissons Jen nous expliquer ce qui se passe. Bienvenue, Jen.
Brian Levitt :
Bonjour, Jen.
Jennifer Flitton :
Bonjour.
Brian Levitt :
Bonjour Jen, pourquoi continuer de faire cela lorsque cela se produit?
Jennifer Flitton :
La réponse diffère si vous êtes républicain ou démocrate.
Brian Levitt :
Je n’ai pas le droit de répondre à cette question. Je suis tout pour tous.
Jodi Phillips :
Qu’en est-il des deux côtés? Voyons les deux points de vue.
Jennifer Flitton :
Vous avez raison. Du point de vue des démocrates, ils aimeraient éviter tout cela. En fait, certains disent que s’ils le pouvaient, ils se débarrasseraient du débat ou rétabliraient le processus de réconciliation, ils relèveraient indéfiniment le plafond de la dette et se débarrasseraient de l’autorisation du Congrès pour le faire. Du point de vue des républicains, la dette s’élève à 31 400 milliards de dollars. Donc, la droite, depuis quelque temps, avance des arguments en faveur de l’austérité, et je pense qu’ils seront utilisés régulièrement pendant un moment.
Brian Levitt :
Jodi, j’ai lu que si l’on superpose 31 400 milliards de dollars de billets, on peut aller jusqu’à Uranus.
Jodi Phillips :
Voilà quelque chose que vous ne trouverez pas dans d’autres balados. Alors, Jen, parlons un peu du calendrier. Personnellement, j’ai été surpris lorsque Janet Yellen a déclaré que le 1er juin semblait être la date butoir. Compte tenu des recettes fiscales, je pensais que le Trésor prendrait des mesures extraordinaires et qu’il pourrait tenir jusqu’à l’automne. Donc, pourquoi le 1er juin, et l’échéance peut-elle être repoussée encore un peu?
Jennifer Flitton :
Eh bien, oui, et elle a averti lorsqu’elle a dit que le 1er juin est la date butoir. Elle a modulé en disant que ça pourrait être quelques semaines, quelques jours à partir du 1er juin. Donc, la date magique serait le 15 juin, parce que si elle peut être repoussée au 15 juin, les recettes fiscales trimestrielles, la date butoir pourra probablement être reportée jusqu’à la fin de juillet. Mais ce n’est pas clair. Elle fera une autre annonce la semaine prochaine.
Brian Levitt :
Au début, on avait parlé de septembre, octobre, novembre, n’est-ce pas?
Jennifer Flitton :
Il a été dit que cela pourrait se faire dès le mois de juin. Le Trésor nous a avertis.
Brian Levitt :
Peut-être, j’ai dit septembre, octobre, novembre.
Jodi Phillips :
C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai été si surprise, Brian. Je sais où j’ai entendu cela.
Brian Levitt :
J’improvise et j’ai l’air confiant.
Jennifer Flitton :
Certains analystes, Goldman ou JP je ne m’en souviens pas, ont indiqué que les recettes fiscales provenant des gains en capital qui rentreront après le mois d’avril étaient peut-être un peu trop faibles et que cela pourrait avoir une incidence sur la date butoir, et c’est peut-être le cas.
Brian Levitt :
Qu’est-ce qu’une mesure extraordinaire?
Jennifer Flitton :
Essentiellement, une fois que la secrétaire du Trésor a atteint un certain point, elle doit prendre des mesures extraordinaires. Comme les États-Unis dépensent beaucoup plus qu’ils n’encaissent, c’est habituellement au premier trimestre de l’année qu’on s’aperçoit que les recettes fiscales ne suffiront pas à couvrir les paiements.
Brian Levitt :
Que peut-on en conclure? Nous n’investirons pas dans les caisses de retraite du gouvernement? Y a-t-il des choses à faire pour aller un peu plus loin?
Jennifer Flitton :
Sans trop entrer dans les détails techniques, le Trésor peut s’arranger pour prolonger son budget.
Brian Levitt :
Que veulent les républicains? De toute évidence, j’ai utilisé le mot « austérité » et je me souviens qu’en 2011, lorsqu’on était au bord du précipice, corrigez-moi si j’ai tort, l’administration Obama a finalement accepté de réduire ses dépenses de 2 000 à 3 000 milliards de dollars sur 10 ans. Des chiffres assez élevés. Parle-t-on de quelque chose de semblable ici?
Jennifer Flitton :
La position des républicains est celle du projet de loi qu’ils ont réussi à faire adopter le mois dernier, soit en avril. Maintenant, les démocrates adoptent une position de négociation différente. C’est ce qui se passe. Toutefois, dans le projet de loi initial de la Chambre, je crois que les dépenses de 2022 étaient plafonnées et que l’augmentation des dépenses discrétionnaires n’était que de 1 % jusqu’en 2033. Il s’agit donc d’une mesure sur 10 ans. Cela ne sera pas acceptable pour la Maison-Blanche. Donc, ils reviennent avec un plafond pour 2023, mais seulement pour deux ans. Je pense qu’ils trouveront un compromis au milieu, mais plus près de la position de la Maison-Blanche. Ceci dit, vous avez raison, la situation est très semblable à celle de 2011, et c’est ce qui a entraîné des coupes budgétaires automatiques. Cela se fait vraiment au moyen du processus d’affectation des crédits budgétaires. Parce qu’il s’agit d’une promesse d’affectation de crédits budgétaires, c’est-à-dire le cadre budgétaire.
Jodi Phillips :
Coupes budgétaires automatiques. Cela me surprend.
Brian Levitt :
Rappelez-moi ce que sont les coupes budgétaires automatiques. Qu’est-ce que cela signifie?
Jennifer Flitton :
Il s’agissait d’une manœuvre budgétaire, parce qu’il y avait une promesse de réduction des dépenses, puis, les dépenses des différentes branches du gouvernement fédéral ont été annoncées à peu près au moment du processus d’affectation des crédits budgétaires, et ils ont pu éliminer une partie des coupes budgétaires automatiques et éviter qu’elles n’aient lieu dans le cadre du processus d’affectation des crédits budgétaires. C’est la partie facile. Ces plafonds budgétaires ne font qu’établir un cadre. Vraiment limiter les dépenses se fait dans le cadre du processus d’affectation des crédits budgétaires.
Brian Levitt :
J’ai une question vraiment stupide, Jodi.
Jodi Phillips :
Allez-y.
Brian Levitt :
Il y a un peu plus de 10 ans, pendant la présidence d’Obama en 2011, ils ont accepté une réduction des dépenses sur 10 ans, et pourtant, nous venons de voir des dépenses de 6 000 milliards de dollars en 2020 et en 2022 pour la COVID. La plupart de ces dépenses ont eu lieu à l’intérieur de la période de 10 ans. Donc, avons-nous accompli quelque chose la dernière fois?
Jennifer Flitton :
Une partie des coupes budgétaires automatiques a eu lieu, mais les plus difficiles n’ont pas eu lieu parce qu’il y avait... Surtout en ce qui a trait aux paiements versés aux médecins, et j’étais sur la Colline à l’époque, je me souviens que les professionnels de la santé étaient très préoccupés par certaines coupes budgétaires et par leurs répercussions sur les patients et les hôpitaux, et ainsi de suite. Certaines ont eu lieu, d’autres non. Le budget affecté à la COVID n’était pas inclus dans le budget ordinaire. Ce sont des crédits budgétaires d’urgence. Donc, une grande partie est encore entre les mains du Trésor, dans les coffres des États. Une grande partie est encore entre les mains du Trésor et c’est pour ça que cet argent fait partie de la négociation.
Jodi Phillips :
Compte tenu de la composition actuelle du Congrès, combien de républicains devront voter en faveur d’une augmentation du plafond de la dette pour qu’il puisse être relevé? À quoi cela ressemble-t-il? Comment cela peut-il se produire?
Jennifer Flitton :
McCarthy a besoin de la majorité. Il a donc besoin d’au moins 120 membres, environ, qui votent en faveur de ce qu’il négocie avec la Maison-Blanche. N’oubliez pas que cette dernière réunion a été annoncée mercredi, ou était-ce mardi, lors de leur rencontre. Ils ont décidé qu’il n’y aurait que McCarthy et son équipe. Garrett Graves, qui est le bras droit de McCarthy. L’équipe de McCarthy et l’équipe de Biden. Steve Richetti, qui est conseiller de longue date, et Shalanda Young, directrice du bureau du budget, et qui était auparavant directrice de l’affectation des crédits budgétaires. Elle est appréciée et respectée des deux côtés de l’allée. Ces personnes, et elles seules, prennent part aux négociations... Parce qu’avant, il y avait trop de monde pour les négociations. Ils ont vraiment réduit le groupe. Ils négocient en ce moment et McCarthy a invité quelques personnes, ses alliés, ses principaux membres du Congrès. Ils ont tenu une table ronde hier pour se préparer à une plus grande partie de la conférence.
Brian Levitt :
Jen, ce à quoi Jodi voulait en venir, c’est que la dernière fois que cela s’est produit en 2011, les démocrates venaient tout juste de subir une lourde défaite à mi-mandat. Barack Obama l’avait dit lui-même. Cette fois-ci, la victoire des républicains n’a pas été aussi écrasante que certains l’anticipaient. En 2011, les démocrates ont dû rallier 50 ou 60 républicains, alors qu’aujourd’hui, ils n’en ont besoin que de cinq ou six. Est-ce que cela devrait me rendre plus optimiste ou est-ce que je rêve tout simplement?
Jennifer Flitton :
Eh bien, je pense que les démocrates, vous voulez dire à la Chambre?
Brian Levitt :
Oui.
Jennifer Flitton :
Hakeem Jeffries, le chef de la minorité, le chef du Parti démocrate, devra rallier un certain nombre de personnes pour le vote.
Brian Levitt :
Cela va être difficile en raison des coupes budgétaires effectuées. Donc, si Biden joue la ligne dure et qu’il obtient le soutien de tous les démocrates, peut-il obtenir le soutien de cinq républicains ou non?
Jennifer Flitton :
Oh non, vous voulez dire dans le cadre d’une requête en décharge? Parce qu’il en existe déjà une. Mais il n’y a pas cinq ou six républicains qui vont…
Brian Levitt :
Ils ne vont pas le faire.
Jennifer Flitton :
... maintenant. Non, cela ne se produira pas.
Brian Levitt :
Donc, même s’il en fallait 50 en 2011 et qu’aujourd’hui, il n’en faut que cinq ou six, cela n’a pas d’importance.
Jennifer Flitton :
Ce serait comme voter pour Hakeem Jeffries comme président de la Chambre des représentants. Cela ne se passera pas.
Brian Levitt :
C’est la fin de votre carrière politique si vous faites cela.
Jennifer Flitton :
Ce qui va se passer c’est que McCarthy et Biden en arriveront à une entente, puis McCarthy devra la vendre aux républicains. Les représentants plus à droite ne voteront pas en faveur. Mais, est-il possible d’en convaincre quelques-uns? Est-il possible d’obtenir le soutien de quelques-uns des membres du Freedom Caucus? Et couvrir les autres qui seront touchés à droite, ce n’est pas suffisant. Jeffries devra s’assurer que ses modérés ainsi que l’élite du parti démocrate voteront en faveur, même si les progressistes s’opposeront peut-être à certaines des exigences concernant le travail qui pourraient y être incluses. Ils doivent donc se préoccuper de leur droite et de leur gauche.
Brian Levitt :
Je chante Schoolhouse Rock dans ma tête en ce moment.
Jodi Phillips :
« Just a bill ».
Brian Levitt :
« Just a bill ».
Jodi Phillips :
Y a-t-il un autre moyen de contourner le problème? On parle beaucoup du 14e amendement, la validité de la dette publique ne sera pas remise en question. Est-ce que cela permet d’oublier le plafond de la dette?
Jennifer Flitton :
Ce serait une crise constitutionnelle. On a vu la secrétaire du Trésor, Mme Yellen, rejetée d’emblée. Je crois qu’il y en a d’autres à la Maison-Blanche qui seraient peut-être un peu plus réceptifs à ça ou à l’idée d’imprimer de mille milliards de dollars ou quelque chose du genre. Mais, en fin compte, cela se terminerait en litige devant les tribunaux et pourrait avoir un effet dévastateur sur le processus.
Jodi Phillips :
Brian, imprimer mille milliards de dollars, je sais que c’était votre méthode préférée pour régler le problème, n’est-ce pas?
Brian Levitt :
Oui, j’étais très enthousiaste. On imprime des billets et on les met à notre disposition. Oh, oui. Il ne semble pas que nous allons imprimer mille milliards de dollars. Alors, Jen, ce ne sera pas la solution, malheureusement. Que se passera-t-il si on le faisait quand même? Je sais que Jodi et moi avions blagué au sujet du bon du Trésor à un mois. Les gens n’en veulent pas parce qu’ils ne savent pas s’ils recevront un revenu pendant ce mois. Si vous en avez un, vous serez remboursé à un moment donné, vous pourriez juste avoir perdu le revenu? Qu’est-ce que cela signifie un défaut de paiement là-dessus?
Jennifer Flitton :
Et qu’est-ce qu’un défaut technique et comment le Trésor peut-il prioriser les paiements afin de payer la dette en premier? Je pense que c’est la véritable question.
Brian Levitt :
Peut-on le faire? Fermer un parc national et continuer à rembourser la dette?
Jennifer Flitton :
Je ne pense pas que ça va nous faire économiser beaucoup, mais nous pourrions le faire.
Brian Levitt :
Ne pas payer les procureurs? Quoi faire?
Jennifer Flitton :
Pensez aux infrastructures ou aux infrastructures militaires auxquelles sont consacrés 13 % du budget. Projets de défense, etc.
Brian Levitt :
Ce ne sont donc pas des gardes forestiers au parc.
Jennifer Flitton :
Ce n’est pas vraiment comme ça qu’on gagnerait de l’argent. Il pourrait y avoir une certaine priorisation. Il faut payer les prestations de sécurité sociale, les prestations d’anciens combattants et rembourser la dette. Pensez-y comme ça, le 1er juin est la véritable date butoir. Vous avez deux semaines dont il faut vraiment tenir compte pour prioriser. Qu’adviendrait-il de la cote de crédit des États-Unis si nous dépassions la date butoir? C’est une question beaucoup plus large. Que feront les marchés? Toutefois, techniquement, nous savons que la Fed de New York mène ce genre de simulation depuis 10 ans. Il y a donc un moyen de gagner du temps, du moins les rapports suggèrent qu’il est possible de gagner du temps en établissant des priorités.
Brian Levitt :
Jusqu’ici, les marchés ont été plutôt optimistes à ce sujet, du moins il semble.
Jennifer Flitton :
Il semble, n’est-ce pas?
Brian Levitt :
Cela semble être le cas. Pas de recul important, les grands marchés comme l’indice S&P 500 sont un peu confinés dans une fourchette, mais rien d’extrême. Donc, Jen vous croyez toujours qu’il est probable que nous passions au travers sans incident majeur?
Jennifer Flitton :
Je pense qu’il y aura une entente d’ici la date butoir ou un peu après. Et je pense que le cadre de l’entente sera un certain plafonnement budgétaire. Il y aura l’annulation de certains financements COVID, la réforme des permis énergétiques et certaines exigences d’emploi concernant le programme TANF, mais certainement pas Medicaid, et peut-être aussi les timbres alimentaires, le programme SNAP.
Jodi Phillips :
Jen, pendant que vous êtes avec nous, parlons de la législation. Y a-t-il des sujets importants sur lesquels les investisseurs doivent se concentrer?
Jennifer Flitton :
Encore une fois, pour en revenir à cette loi, c’est probablement l’une des plus importantes. Ensuite, la prochaine étape sera l’affectation des crédits budgétaires. Nous pourrons ensuite revenir sur ce balado et parler d’une possible fermeture du gouvernement.
Brian Levitt :
Attendez, les parcs nationaux seront-ils ouverts?
Jennifer Flitton :
Cela pourrait en fait entraîner la fermeture des parcs nationaux. Mais pour que le processus d’affectation des crédits budgétaires puisse vraiment commencer, parce qu’ils ont eu de la difficulté à adopter des résolutions budgétaires d’un côté ou de l’autre des deux chambres, car le plafond de la dette est si élevé qu’il a tout simplement absorbé tout l’oxygène de la chambre et monopolisé pour ces négociations un grand nombre de personnes qui doivent participer à l’affectation crédits budgétaires.
Brian Levitt :
Jen, nous allons donc poser des questions sur 2024. Je ne suis même pas prêt à commencer à penser ou à parler de 2024, mais les gens veulent savoir ce que vous pensez. Est-ce que nous allons encore avoir le duel? Les gens veulent savoir si ce sera encore une fois Biden contre Trump? Qui va gagner?
Jennifer Flitton :
Pour le moment, Biden a déclaré qu’il était candidat et il est le président des États-Unis, et Bobby Kennedy Jr. est à 20 % dans les sondages. Bien que ce pourcentage soit plutôt élevé dans-
Brian Levitt :
Il est à 20 %?
Jennifer Flitton :
Il est à 19 %, 20 % selon certains sondages.
Brian Levitt :
Wow! Le nom en fait beaucoup, hein?
Jennifer Flitton :
De toute évidence, la cote de popularité du président Biden montre quelques failles, et le fait que Kennedy se présente contre lui, et je crois que Marianne Williamson aussi, même si je ne pense pas qu’elle apparaisse dans les sondages. Cela s’annonce comme un casse-tête pour les démocrates, parce qu’il est un peu trop haut dans les sondages. Nous verrons si le pourcentage s’ajuste à l’approche de l’élection. Pour les républicains, il va y avoir beaucoup de candidats.
Un certain nombre vont officialiser leur candidature aux alentours de Memorial Day, comme Tim Scott qui devrait l’annoncer lundi 22 à Charleston. Il vient de lancer son comité exploratoire. Certaines personnes viennent de lancer leur comité exploratoire et vont maintenant officiellement se lancer dans la course. Mais parmi ceux déjà dans la course, il y a Nikki Haley et Asa Hutchinson, et DeSantis n’a pas encore annoncé sa candidature, mais il va le faire. La sélection va être vaste. Les républicains commenceront leurs débats vers les mois d’août et septembre, ce qui donnera le coup d’envoi aux Américains qui ne prêtent pas encore attention.
Brian Levitt :
Encore une grande scène avec beaucoup de podiums.
Jennifer Flitton :
Exactement.
Brian Levitt :
Cela favorise probablement l’ancien président?
Jennifer Flitton :
Je pense que plus il y a de républicains aux primaires, mieux c’est pour l’ancien président Trump. Combien resteront dans la course est la grande question.
Brian Levitt :
L’élection de 2024 apportera-t-elle le changement ou il est trop tôt pour le dire?
Jennifer Flitton :
Il est trop tôt pour le dire. Je crois que nous devons laisser le processus suivre son cours pour voir comment les chiffres évoluent.
Brian Levitt :
Vous avez fait valoir un point intéressant au sujet de la position d’Hillary Clinton dans les sondages de la primaire de 2008, simplement pour préciser à quel point il est tôt.
Jennifer Flitton :
Ce premier mandat-
Brian Levitt :
Jeune sénateur.
Jennifer Flitton :
… Un jeune sénateur démocrate de l’Illinois, Barack Obama, a eu l’audace de se mesurer à la sénatrice Hillary Clinton. Elle avait beaucoup d’avance sur lui dans les sondages. Et je pense que c’est la raison pour laquelle vous devez prendre un peu de recul et réaliser que nous aurons... Les Américains ne prêtent pas attention pour le moment.
Jodi Phillips :
D’accord. Ce que je veux dire c’est de laisser le processus suivre son cours, qu’il s’agisse du plafond de la dette ou des élections. Brian, êtes-vous plus à l’aise avec ce processus que vous ne l’étiez au début de l’émission?
Brian Levitt :
Oui. Oui, je suis de ceux qui croient que la citation de Churchill dit vrai. Au bout du compte, nous ferons ce qu’il faut, nous surmonterons ce problème et nous nous concentrerons de nouveau sur ce qui est le plus important pour les investisseurs, c’est-à-dire où en est-on avec la politique monétaire. Est-ce qu’un nouveau cycle s’amorce? Je suis impatient de revenir sur ce sujet, mais je suis ravi que Jen ait pu être parmi nous pour nous aider à comprendre les défis actuels.
Jodi Phillips :
Oui, merci d’avoir été des nôtres, et j’espère que nous n’aurons pas à vous demander de revenir pour parler d’une fermeture, mais nous aimerions beaucoup parler de tout le reste de l’actualité. Merci.
Jennifer Flitton :
Merci.
Brian Levitt :
Au revoir Jen. Merci.
NA2914219
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Date de l’enregistrement : 18 mai 2022
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