Avant même ces baisses de taux d’intérêt, nous avons aperçu les signes d’une amélioration des conditions monétaires à la fois aux États-Unis et dans la zone euro. Bien que la croissance de la masse monétaire demeure modeste, elle prend une direction positive. Le recul de l’inflation combiné à l’assouplissement monétaire des banques centrales et à la hausse de la masse monétaire suggèrent que les risques d’un accident économique reculent. En l’absence de chocs importants, nous ne pensons pas que la récession sera une source d’inquiétude en 2025, les économies devraient plutôt se trouver dans un cycle de rebond. Des questions subsistent toutefois : quels événements les marchés ont-ils déjà intégré ?
Les inquiétudes relatives à l’inflation et la performance du marché
Même si l’inflation a reflué en droite ligne avec les attentes, la flambée des prix observée après la pandémie nous laisse craindre une éventuelle recrudescence. Les chiffres actuels indiquent que l’inflation globale continue de décliner dans les plus grandes économies, y compris aux États-Unis et en Europe. D’ailleurs, aucune pression haussière sur les prix des matières premières, ni de perturbations au niveau des chaînes d’approvisionnement, ne sont perceptibles dans ces régions actuellement. Il est surprenant de constater que les tensions au Moyen-Orient ont eu une très faible incidence sur les prix de l’énergie ou sur les flux commerciaux. Cela pourrait ne pas être toujours le cas car les droits de douane pourraient également entraîner un regain d’inflation globale. C’est, bien entendu, l’évolution de l’inflation sous-jacente qui est la plus importante, et nous pensons que l’inflation des salaires sera un facteur important. L’inflation des salaires tend à diminuer de part et d’autre de l’Atlantique, mais une reprise de la croissance économique pourrait inverser cette tendance.
Par le passé, les rendements des actifs américains ont eu tendance à s’améliorer l’année qui a suivi les élections par rapport à l’année précédente. Bien que les résultats des obligations puissent être erratiques, les rendements des actions ont régulièrement affiché d’excellentes performances au cours de la période qui a suivi les élections. La seule exception fut celle des élections présidentielles en 2000, qui fait office de rappel à la prudence étant donné qu’elle a coïncidé avec l’éclatement de la bulle Internet.