
Marchés et économie Les actions font fi des temps difficiles
Les marchés ont progressé malgré la faiblesse saisonnière, les nouveaux tarifs douaniers, les évaluations élevées et les perturbations à l’égard de l’indépendance de la Réserve fédérale.
Les écarts de taux des obligations à rendement élevé indiquent que le marché est optimiste quant à la probabilité que les États-Unis évitent une récession.
La production américaine de 13,4 millions de barils de pétrole par jour pourrait offrir une protection contre tout choc découlant de la guerre entre Israël et l’Iran.
Les attentes du marché obligataire à l’égard de l’inflation à long terme demeurent stables, ce qui donne à penser que les droits de douane pourraient ne causer qu’un choc des prix à court terme.
Linus Van Pelt : « La vie est difficile, n’est-ce pas, Charlie Brown?
Charlie Brown : Oui, mais j’ai développé une nouvelle philosophie. Je ne redoute qu’un jour à la fois. »
Notre nigaud favori craint peut-être chaque jour, mais il fait preuve d’un optimisme tranquille. Il n’arrête pas d’essayer de botter son ballon de football ou de faire voler son cerf-volant. Je me reconnais en lui. C’est l’un de ces moments où je redoute chaque jour, sans savoir ce que les prochaines nouvelles ou la prochaine série de messages apporteront. Pourtant, je suis moi aussi aux prises avec le pessimisme.
L’auteur Mustafa Suleyman a récemment introduit le concept du piège de l’aversion au pessimisme, la tendance psychologique à éviter d’envisager des possibilités négatives. Ne vous méprenez pas, je laisse le pessimisme s’immiscer dans ma vie personnelle. Après tout, je suis un partisan des Giants de New York. Toutefois, mon aversion pour le pessimisme réside dans la façon dont nous considérons la capacité de la société à surmonter les difficultés et à bâtir un avenir meilleur. J’ai crié au loup une fois de trop.
Prenons, par exemple, les nombreuses prévisions de catastrophe qui ne se sont jamais tout à fait concrétisées :
M. Suleyman pourrait faire valoir que tomber dans le piège de l’aversion au pessimisme pourrait mener à une dangereuse complaisance. J’en suis conscient. Néanmoins, je ne peux pas m’empêcher de mettre en contexte les enjeux qui pèsent actuellement sur les investisseurs. En voici deux exemples :
Comme Charlie Brown l’a également affirmé : « Il faut apprendre d’hier, vivre aujourd’hui, se tourner vers demain et se reposer cet après-midi. »
… le marché ne croit pas qu’une récession s’en vient. Depuis le début de l’année, les obligations de sociétés américaines à rendement élevé ont mieux fait que l’indice S&P 5003. Les écarts de taux des obligations à rendement élevé se sont resserrés de plus de 150 points de base depuis le 8 avril, date à laquelle ils avaient atteint un sommet4. De plus, cette année, le secteur industriel de l’indice S&P 500 a largement devancé l’indice dans son ensemble5.
Une récession? Le marché semble penser le contraire.
Q. : Quelle incidence la guerre entre Israël et l’Iran pourrait-elle avoir sur les marchés financiers?
R. : Les conflits et les guerres géopolitiques entraînent souvent une volatilité immédiate sur les marchés financiers, mais les investisseurs devraient prendre du recul et se poser deux questions clés : Cet événement modifie-t-il de façon importante les perspectives de croissance des plus grandes économies du monde? Modifie-t-il les attentes à l’égard de la réaction des grandes banques centrales? Si la réponse à ces deux questions est non, il est peu probable que l’événement, même s’il est tragique et perturbateur, fasse dérailler des cycles de marché plus larges.
La réflexion ne changerait que si quelque chose devait se produire qui modifierait le calcul. Par exemple, la fermeture du détroit d’Ormuz, une voie essentielle pour les flux énergétiques mondiaux à la frontière du nord de l’Iran, pourrait perturber considérablement les marchés du pétrole et du gaz naturel et peser sur la croissance économique mondiale. Toutefois, un tel scénario ne semble pas imminent. Il convient également de noter que les États-Unis produisent actuellement 13,4 millions de barils de pétrole par jour, un niveau record qui offre une protection importante contre les chocs externes6.
Q. : Pourquoi les données sur l’inflation ne tiennent-elles pas encore compte des droits de douane?
R. : Les importations aux États-Unis ont bondi au premier trimestre, les entreprises s’étant empressées de constituer des stocks de biens avant l’imposition de nouveaux droits de douane7. Depuis, les importations ont fortement diminué. À l’approche de l’été et de l’automne, l’incidence de ces droits devrait apparaître plus clairement dans les données sur l’inflation. En fait, ce qui pourrait être le plus préoccupant pour le marché boursier, ce serait si les droits de douane ne se manifestaient pas dans les données sur l’inflation. Cela signifierait que les entreprises absorbent les coûts, ce qui pourrait nuire à leur rentabilité.
Les perspectives encourageantes à plus long terme sont que le marché obligataire s’attend à ce que l’inflation à long terme reste stable, ce qui donne à penser que les droits de douane pourraient causer un choc des prix à court terme plutôt qu’une inflation soutenue8.
« J’aimerais que ce type abaisse les taux d’intérêt, car s’il ne le fait pas, nous devrons payer. »
– Président Donald Trump
Je m’excuse de revenir sur ce sujet, mais l’indépendance de la Réserve fédérale américaine demeure une mesure de protection essentielle contre la forte hausse des taux d’intérêt sur la dette publique. Bien que la réduction des taux en réaction à l’affaiblissement du marché de l’emploi soit une réponse politique légitime, procéder à une telle réduction pour apaiser l’exécutif est une perspective beaucoup plus inquiétante. Un exemple historique à souligner est la trajectoire des taux d’intérêt aux États-Unis à la suite de la politisation, par le président Nixon, de la Fed dirigée par Arthur Burns, un épisode qui souligne les dangers de compromettre l’autonomie des banques centrales.
À l’heure actuelle, l’échéance moyenne des titres de créance américains est d’environ six ans9. Les taux des obligations du Trésor, en particulier du segment de moyen à long terme de la courbe, ont tendance à refléter la vigueur généralisée de l’économie américaine. Par le passé, une forte baisse de ces taux a souvent signalé une récession, un dénouement qui pèserait davantage sur la situation budgétaire des États-Unis.
La récente faiblesse du dollar a redonné vigueur au refrain habituel qui proclame la fin de l’exceptionnalisme américain10. Je choisis de présenter les choses différemment. Un repli par rapport à des niveaux élevés est favorable aux multinationales américaines et ouvre la porte à des capitaux pour explorer des occasions au-delà des frontières américaines.
David Nadel s’est joint à notre balado Greater Possibilities pour discuter des placements dans les petites et moyennes entreprises (PME) internationales. Voici les principaux points que je retiens :
Mes déplacements ont (heureusement) ralenti. Ce n’est pas le moment des conférences sur les placements. Je vais plutôt prendre un instant pour féliciter les diplômés de 2025. Nous vous souhaitons la meilleure des chances pour la suite des choses!
Les marchés ont progressé malgré la faiblesse saisonnière, les nouveaux tarifs douaniers, les évaluations élevées et les perturbations à l’égard de l’indépendance de la Réserve fédérale.
Découvrez notre analyse de l’économie américaine et de sa résilience, la progression de l’élargissement du marché, la reprise de l’activité de PAPE, mais aussi ceux qui ont tiré leur épingle du jeu lors de l’affaiblissement du dollar américain.
Le ton conciliant adopté par Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, lors de son discours à Jackson Hole la semaine dernière, a eu des répercussions sur les attentes à l’égard des taux, les titres technologiques et le dollar américain.
Renseignements importants
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Image : Astroid/Adobe Stock
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Un point de base correspond à un centième de point de pourcentage.
L’indice Bloomberg US Corporate High Yield Bond mesure le marché des obligations de sociétés à rendement élevé, à taux fixe et libellées en dollars américains. Un titre est considéré à rendement élevé si la moyenne des notes qui lui sont attribuées par Moody’s, Fitch et S&P est inférieure ou égale à Ba1/BB+/BB+.
Le ratio cours/bénéfice (C/B) prévisionnel est une variante du ratio cours/bénéfice d’une entreprise. Il est calculé en divisant le cours actuel de l’action de la société par son bénéfice prévu, habituellement pour les 12 prochains mois ou le prochain exercice complet.
Les placements en titres à revenu fixe sont exposés au risque de crédit de l’émetteur et subissent les effets des variations de taux d’intérêt. Les cours des obligations baissent généralement lorsque les taux d’intérêt augmentent, et vice versa; c’est ce qu’on appelle le « risque de taux d’intérêt ». Un émetteur peut se retrouver dans l’incapacité de payer les intérêts ou de rembourser le capital, ce qui entraîne une baisse de la valeur de ses titres et de sa cote de crédit.
L’écart de taux est la différence de taux entre des obligations dont l’échéance est semblable, mais dont la qualité du crédit est différente.
Les obligations à rendement élevé, ou obligations spéculatives, comportent un risque plus élevé de défaillance ou de fluctuation de prix en raison des variations de la cote de solvabilité de l’émetteur. La valeur des obligations spéculatives fluctue davantage que celle des obligations de grande qualité et peut subir de fortes baisses sur de courtes périodes.
L’inflation est le taux auquel le niveau général des prix des biens et des services augmente.
L’indice MSCI Monde tous pays (hors États-Unis) est un indice non géré considéré comme étant représentatif des actions à moyenne et à grande capitalisation de l’ensemble des marchés établis et émergents, à l’exception des États-Unis.
L’indice MSCI Monde hors É.-U. à petite capitalisation représente 22 des 23 pays des marchés développés (MD), les États-Unis étant exclus.
Les risques liés aux placements dans des titres d’émetteurs étrangers peuvent inclure les fluctuations de change, l’instabilité économique et politique et les particularités fiscales des pays étrangers.
L’indice Russell 2000MD mesure le rendement des actions à petite capitalisation et est une marque de commerce ou de service de la Frank Russell CompanyMD.
L’indice S&P 500MD est un indice non géré, considéré comme représentatif du marché boursier des États-Unis.
L’indice S&P 500MD du secteur industriel comprend les sociétés incluses dans l’indice S&P 500 et classées comme des sociétés industrielles selon la méthodologie de la classification Global Industry Classification Standard. L’indice est pondéré en fonction de la capitalisation boursière.
Le secteur industriel de niveau 1 de la classification GICS de l’indice S&P 500 représente les sociétés du secteur industriel au sein de l’indice S&P 500, tel qu’il est défini par la classification Global Industry Classification Standard (GICS). Il s’agit de sociétés qui fournissent des biens d’équipement, des services commerciaux et professionnels et du transport.
La stagflation est une situation économique caractérisée par la combinaison d’une croissance économique lente et d’une hausse des prix.
Les actions de petites et moyennes entreprises ont tendance à être davantage exposées aux changements défavorables et peuvent être plus volatiles ou moins liquides, ou être soumises à des restrictions relativement à leur revente.
De façon générale, la valeur des actions fluctue, parfois beaucoup, à la suite d’activités propres à la société concernée ou en fonction des conditions du marché, de l’économie ou de la situation politique.
La courbe des taux présente, à un moment précis, les taux d’obligations de qualité égale, mais assortie d’une date d’échéance différente, afin de prévoir l’évolution des taux d’intérêt et de l’activité économique.
Les opinions exprimées ci-dessus sont celles de l’auteur en date du 24 juin 2025. Les présents commentaires ne doivent pas être interprétés comme des recommandations, mais comme une illustration de thèmes généraux. Les énoncés prospectifs ne garantissent pas les résultats futurs. Ils comprennent des risques, des incertitudes et des hypothèses; il n’est pas garanti que les résultats réels ne seront pas considérablement différents des attentes.
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