Marchés et économie

Au-dessus de la mêlée : Président de la Fed, hausse des prix et gagnants des changements politiques

Vue aérienne de l'autoroute et du viaduc de la ville
Points importants à retenir
L’indépendance de la Fed compte
1

Si les marchés perçoivent la Réserve fédérale américaine (Fed) comme un prolongement du pouvoir exécutif, les conséquences pourraient être graves.

Prix touchés par les tarifs douaniers
2

Les prix commencent à augmenter dans les catégories touchées par les tarifs douaniers, comme les gros appareils électroménagers, les articles de sport, les jouets et le linge de maison.

Résilience des marchés
3

Les marchés sont demeurés stables, mais certains secteurs pourraient gagner ou perdre du terrain en raison de l’arrivée du One Big Beautiful Bill. 

Austin Powers : Seules deux choses me font peur. L’une d’elles est la guerre nucléaire.

Basil Exposition : Quel est l’autre?

Austin Powers : Pardon?

Basil Exposition : Quelle est l’autre chose qui te fait peur?

Austin Powers : Les forains.

Ce mois-ci, j’ai appris que ce qui me fait vraiment peur, ce ne sont pas les forains. J’aime les fêtes foraines. Ce qui me trouble, c’est la politisation grandissante de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Dire que l’indépendance de la Fed est essentielle ne devrait pas être controversé. L’une de ses principales responsabilités consiste à maintenir la stabilité des prix et à ancrer les prévisions d’inflation. Si les marchés commencent à percevoir la Fed comme une extension du pouvoir exécutif plutôt que comme une institution indépendante qui se soucie de son double mandat, les conséquences pourraient être graves.

Nous n’avons pas besoin de chercher loin pour trouver une leçon de prudence. Dans les années 1970, les pressions exercées par le président Nixon sur le président de la Fed, Arthur Burns, ont contribué à une période d’inflation élevée et de taux d’intérêt élevés persistants. Ces conditions ont lourdement pesé sur les actifs risqués américains, et ce, pendant des années1. Je suis né dans cette décennie, mais je n’ai aucun désir de revivre cela. Qui plus est, j’ai depuis longtemps perdu mes complets fantaisistes en polyester!

Heureusement, le président Trump a nié les dires selon lesquels il aurait l’intention de congédier le président de la Fed, Jerome Powell. J’espère qu’il tiendra parole.

« Smashing, groovy, yay capitalism! »

Il peut s’agir d’un biais de confirmation, mais…

… les prix commencent à augmenter dans les catégories touchées par les tarifs douaniers, comme les gros appareils électroménagers, les articles de sport, les jouets et le linge de maison, pour n’en nommer que quelques-unes2. Nous en sommes probablement encore aux premières étapes de ces hausses de prix.

Heureusement, l’indice des prix à la consommation (IPC) de base demeure stable, car le rythme de la croissance des prix des services continue de ralentir3. Selon nous, la hausse des prix des biens touchés par les tarifs douaniers devrait être perçue comme un choc ponctuel de l’offre plutôt que comme le début d’une tendance inflationniste prolongée.

Comme vous l’avez demandé…

Q. : N’avez-vous pas toujours affirmé que les élections n’ont pas autant d’importance pour les marchés que les investisseurs le croient? Mais n’y a-t-il pas des gagnants et des perdants évidents dans la foulée du One Big Beautiful Bill?

R. : Merci de porter attention! Ce que je voulais dire depuis le début, c’est que les résultats des élections ne modifient pas fondamentalement la trajectoire de l’ensemble du marché boursier. Il suffit de regarder les rendements de l’indice S&P 500 au cours des trois dernières dates d’entrée en fonction jusqu’à la mi­juillet4 :

  • Trump (2017) : +9,4 %
  • Biden (2021) : +13,2 %
  • Trump (2025) : +4,2 %

Ai-je besoin d’ajouter quelque chose?

Bien que la politique budgétaire du gouvernement puisse certainement créer des gagnants et des perdants au sein d’un secteur, le rendement du secteur peut également être façonné par la vigueur de l’économie et l’orientation de la politique monétaire. L’arrivée du One Big Beautiful Bill (OBBA) pourrait notamment donner un coup de pouce aux entrepreneurs en défense et en sécurité, aux sociétés de semi-conducteurs, aux sociétés de combustibles fossiles et d’énergie traditionnelle, aux établissements d’enseignement privés et écoles à charte, ainsi qu’aux sociétés de construction.

En revanche, les secteurs qui pourraient faire face à des difficultés comprennent les fournisseurs de soins de santé publics, les compagnies d’assurance, les secteurs de l’énergie renouvelable et les projets de logements pour personnes à faible revenu, pour n’en nommer que quelques-uns.

Quelqu’un a dit…

« Je suggère un marché légèrement haussier pour les actions et légèrement baissier pour les obligations. Rien de spectaculaire ni dans un sens ni dans l’autre pour l’instant. »

– Bill Gross

Bill Gross, le « roi des obligations », aime les actions. Je suis d’accord. Nos indicateurs favoris indiquent une croissance inférieure à la tendance, ce qui favorise les actions et les obligations de qualité supérieure. Cela me rend moins enclin à prédire un marché baissier des obligations, mais Gross a bien délibérément utilisé le mot « légèrement ». Quoi qu’il en soit, de nombreux investisseurs se réjouiront d’entendre « rien de spectaculaire » après un premier semestre houleux.

Téléphonez à un ami

On me pose des questions concernant la prétendue fin de l’exceptionnalisme américain. Vous pouvez me considérer comme sceptique. J’ai communiqué avec Ben Jones, mon collègue au Royaume-Uni, pour mieux comprendre ce que l’on entend par la fin de l’exceptionnalisme américain. Sa réponse :

« Je n’aime pas vraiment le terme “exceptionnalisme américain”. C’est une expression trop simpliste pour décrire ce qui se passe actuellement. Mon raisonnement est que les économies, les marchés et les devises des autres pays vont commencer leur rattrapage après une longue période de surperformance. Je n’insinue pas que les actions américaines baissent en valeur absolue sur un horizon de placement significatif. Je pense simplement que d’autres marchés pourraient surpasser les États-Unis, parce qu’ils commencent à dépasser les prévisions pessimistes. Les États-Unis continueront de posséder des caractéristiques uniques qui les distinguent de bien d’autres pays. J’ai simplement accru mon exposition à des actifs à l’extérieur des États-Unis et je m’attends à maintenir ces positions. »

Sur la route

Mes voyages personnels m’ont amené au Portugal pour de courtes vacances estivales. À en juger par la foule, nous ne sommes pas les seuls touristes à avoir décidé de visiter Lisbonne et Porto cet été. Le pays est en plein essor. J’ai honte qu’on l’amalgame aux PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Espagne) d’Europe dans notre secteur.

Ça te dirait de ralentir un peu, été?

  • 1

    Sources : Bloomberg L.P. et US Bureau of Labor Statistics. La variation en pourcentage sur 12 mois de l’indice des prix à la consommation aux États-Unis a atteint un creux de 2,7 % en juin 1972 pour terminer la décennie à 13,3 %. Le taux des obligations du Trésor américain à 10 ans a atteint un sommet de 11,02 % en octobre 1979. Le rendement de l’indice S&P 500 a été de -0,19 % par année de 1973 à 1977.

  • 2

    Source : US Bureau of Labor Statistics, 30 juin 2025, tel que représenté par certains secteurs de l’indice des prix à la consommation aux États-Unis.

  • 3

    Source : US Bureau of Labor Statistics, 30 juin 2025, selon la variation en pourcentage sur 12 mois de l’indice des prix à la consommation aux États-Unis.

  • 4

    Source : Bloomberg L.P., 15 juillet 2025, selon les rendements de l’indice S&P 500 des trois dernières dates d’investiture jusqu’au 15 juillet de l’année correspondante.

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