Il est possible de coordonner l’utilisation d’un REER et d’un CELI de façon stratégique afin de maximiser les économies d’impôt sur une base absolue dans le cadre d’un plan de gestion du patrimoine à long terme.
Le taux d’imposition marginal d’un contribuable tend à être à son plus bas en début de carrière, ce qui rend le CELI plus avantageux que le REER à ce moment-là.
À mesure que la personne avance dans sa carrière, l’augmentation de ses revenus peut entraîner l’augmentation de son taux d’imposition marginal, auquel cas le REER est susceptible de devenir plus avantageux que le CELI. Il peut s’agir d’une bonne occasion de « relocaliser » des fonds d’un CELI existant vers un REER afin de maximiser l’avantage généré dans le cadre d’une stratégie d’arbitrage fiscal. Bien sûr, lorsque les économies d’impôt ainsi réalisées peuvent être utilisées pour de nouvelles cotisations, elles devraient être versées aussi au REER.
À la retraite, avec le passage à un taux d’imposition marginal inférieur, il peut devenir avantageux de réaffecter à un CELI les fonds retirés d’un REER ou d’un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR). Il peut aussi s’avérer judicieux de continuer de verser les revenus après impôts dans un CELI, car il est probable que le contribuable continuera d’être assujetti à un taux d’imposition marginal plus faible qu’auparavant.
Lorsque l’on se penche sur le taux d’imposition marginal à la retraite, il faut tenir compte de tout revenu imposable « garanti », comme les prestations du Régime de pensions du Canada (RPC), de la Régie des rentes du Québec (RRQ), de la Sécurité de la vieillesse (SV) et toute autre source de revenus de retraite; la somme de tous ces montants représente le revenu imposable de base, qui détermine le taux d’imposition marginal de base du contribuable. N’oubliez pas que les CELI présentent un avantage supplémentaire par rapport aux REER : les retraits effectués d’un CELI n’ont généralement pas d’incidence sur les prestations de retraite établies en fonction du revenu.
Comme vous pouvez le voir, il n’existe pas de solution universelle en matière de planification financière. L’optimisation dynamique d’un plan de gestion du patrimoine requiert un examen régulier des plans financiers, ainsi que des ajustements opportuns en cours de route.